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Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

mardi 3 février 2009

Résolument moderne

Le billet de la mauvaise foi qui fait mâle …



Depuis des décennies, les média et les corporations réunies, serinent le même discours à l’Homme moderne : soyons performants ! Performant au boulot (d’abord), en salle de sport (ensuite), et au lit (enfin) … à moins que ce ne soit l’inverse ? Depuis peu – le xxiè siècle doit sans doute y être pour quelque chose – l’homme se doit aussi d’être serein, sensible, voire artiste. Pourquoi pas empathique, tant qu’on y est ? Ah oui, ça aussi …

Bref, le vieil adage mens sana in corpore sano n’a jamais été aussi à propos. Certains ne comprennent pas le latin ? Honte à eux ! l’Homme d’aujourd’hui possède également un brin d’érudition, cela va de soi !

Pourtant, pas besoin d’être un grand analyste pour s’apercevoir que les Supermen et autres tapis ont fini comme des carpettes. Oui, on nous ment, on nous spolie comme dirait l’autre (presse en tête), l’Homme idéal a fait long feu.

Détaillons l’histoire : l’homme a toujours été obsédé, partisan du moindre effort et stupide. Vénal aussi. Un trait propre au néanderthalien ou au paysan moyenâgeux, me direz-vous ? Pas du tout ! Regardons autour de nous, c’est tout pareil ! Peut-être pire, puisqu’en plus de toutes ces qualités, l’Homme est devenu consommateur.

Aussi, Hommes de tous les pays, unissons-nous ! Non à la tyrannie de l’Homme parfait ! Non à ces média qui voudraient nous faire culpabiliser parce que nous préférons la ripaille (sans doute notre esprit gaulois) au sport ! L’homme sain préfère de loin son divan et son canapé plutôt que de suer – au sens propre comme au figuré – en joggant. Qui a le temps de passer trois heures à se faire d’hypothétiques tablettes de chocolat qu’il perdra en mangeant sa pizza ?

Et avec la crise et le prix du bio, mieux vaut investir dans un nouveau blackberry ou un autre machin électronico-technologique bien réel. Après tout, c’est un droit inaliénable que de préférer un tête-à-tête avec son ordinateur plutôt qu’avec sa femme. Au moins, il y a un bouton d’arrêt. Pourtant chacun sait que les programmes informatiques peuvent être aussi retors, voire plus incompréhensibles que les cerveaux du beau sexe. Enfin, beau … parlons-en ! ou plutôt, n’en parlons pas ; du moins, pas aujourd’hui …

Vous en connaissez vous des types beaux, riches, intelligents, successful (et oui, c’est comme ça qu’on dit !), pétant la forme ? Les people ? Késaco ? Déculpabilisez, Messieurs ! Ces prétendus people ne sont que des ectoplasmes créés de toute pièce ! Puis, tous des drogués ! Que de la gueule ! D’ailleurs, ils divorcent autant que nous, et sont même plus malheureux ! Ordinaires qu’ils sont, je vous dis ! Et puis, facile d’avoir l’air toujours jeune avec quelques coups de laser bien placés, non mais !

Donc, disais-je plus haut, unissons nos mauvaises volontés pour faire – enfin – triompher, l’Homme, le Vrai ! Vivent la fainéantise et la malbouffe ! Faisons l’apologie de la mauvaise santé ! Trompons nos estomacs et nos femmes ! Comment vivre épanoui en se refusant les petits plaisirs de la vie ? À ce propos, si quelqu’un sait quels sont les grands bonheurs de la vie … ? on n’en parle jamais de ceux-là.

1 Comment:

Anonyme said...

Je pourrais trouver ton texte un brin misogyne par moments, mais en fait il m'a bien fait fait rire.

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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