Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

samedi 10 novembre 2012

Science/(IN)CONSCIENCE (JPH n°156)

Jeu littéraire du forum A vos plumes. Thème : rupture. 

D’un point de vue strictement scientifique, LORSQUE LE BATEAU SE BRISA, la mer – IL Y EUT l’eau de mer en particulier UN CRAQUEMENT (mais la science TERRIFIANT différencie-t-elle ces deux notions QUE MÊME LA CLAMEUR ?) – est composée d’oxygène DE LA TEMPÊTE et d’hydrogène, pas même en quantité égale et, surtout, de sel NE PARVINT PAS À COUVRIR, environ trois virgule cinq pour cent du volume total. D’un autre côté LE PONT QUI, ces valeurs n’ont POURTANT guère de sens lorsque l’on navigue, ACCUSAIT DÉJÀ sauf DES ANGLES SAUGRENUS si l’on est conduit à boire la tasse, ADOPTA UNE PERSPECTIVE IMPOSSIBLE, événement dans lequel LA GRAVITÉ M’ENTRAÎNA la salinité de l’eau de mer tient une part importante, INEXORABLEMENT, gustativement parlant L’EAU GLACÉE ME COUPA LE SOUFFLE. On appréciera L’INSTINCT DE SURVIE surtout OU LES MOUVEMENTS DÉSORDONNÉS l’océan DE MES MEMBRES (joli mot ME RAMENÈRENT, hautement – PROVISOIREMENT – poétique, qui évite VERS LA SURFACE la répétition de « mer » - seuls JE SENTIS UNE DOULEUR VIVE DANS les susdits scientifiques distinguent les deux termes) pour son aspect poétique, sa surface limpide, LA JAMBE ET ses reflets étales TOUJOURS ET PAR-DESSUS TOUT, parfois LE HURLEMENT DU VENT, LE FRACAS DES VAGUES, troublés d’oiseaux marins ou LES COUPS DE BOUTOIR DE L’OCÉAN APPAREMMENT DÉCIDÉ de navires marchant de droite à gauche À NE RIEN ÉPARGNER DE MOI. OU Le rationalisme DE MON EMBARCATION nous clame la non-potabilité de l’eau de mer ; IL Y EUT UN NOUVEAU GRINCEMENT SINISTRE, fort heureusement, LE MÂT – OU quelque ménestrel trouva TOUTE AUTRE PARTIE – autrefois la parade CÉDA, à cet inconvénient S’ÉCROULA DANS MA DIRECTION, ÉCRASANT AU PASSAGE MES MAINS en deux vers QUI LÂCHÈRENT LEUR PRISE : « L’eau, JE SOMBRAI, l’eau partout, COMME MON NAVIRE, et pas AVEC UNE CERTAINE GRÂCE une goutte à boire. », deux vers ET LA VOLUPTÉ DE L’ABANDON, nécessaires et suffisants. La poésie DANS L’OCÉAN sera toujours CURIEUSEMENT plus forte que la science – UN CALME RELATIF RÉGNAIT du moins, espérons-le ! SOUS LA SURFACE, En un mot, LA DOULEUR DE MES MAINS BROYÉES la mer est lisse, ÉTAIT MÊME en deux, ANESTHÉSIÉE PAR LE FROID DE L’EAU. elle est également résistante, UN CALME EFFECTIVEMENT RELATIF PUISQUE, en trois, L’APNÉE RÉFLEXE elle se veut PASSÉE, maternelle, en quatre MES POUMONS S’EMPLIRENT, etc. DE LIQUIDE ou ad lib., UN LIQUIDE deux formes BRÛLANT ET TOXIQUE ; distinctes et différentes MON CORPS S’ENFONÇA mêlant l’abréviation VERS LES PROFONDEURS et la continuation, élégant antagonisme TELLE UN MÉDUSE MISÉRABLE. En somme ET DÉSARTICULÉE, la mer est flots, LÀ OÙ NI gouffre ou abîme LA POÉSIE, essaim, déluge ou multitude, NI LA SCIENCE onde et océan NE SAURAIENT ME SAUVER, toute porte ouverte à l’imagination.

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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