Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

mardi 2 novembre 2010

Présomption de la soif (seconde apostille de Vent violent)

J’ai souffert de tout, de présence, d’absence et de faim ; mais rien ne saurait égaler la douleur de l’attente. Attente du renouvellement, de la renaissance comme une ligne d’horizon immuable, jamais troublée.
Antiques pleureuses, sanglotons ensemble, emplissons nos coupes de larmes et que, par l’art de l’évaporation, elles se muent en nuages salins et se répandent ensuite au sol en pluies acides, corrompant ce qui ne mérite de vivre. Là, l’herbe brûle, ici, la terre se putréfie. J’altérerai mon corps de traces et, aux endroits que les scarifications délimitent, tu passeras ta langue, tu assouviras mes passions, tous mes poils hérissés.
Eau, je te bois, purifie-moi !
Ondines, venez à moi, de vos mains avides, de vos bras liquides, tendres, humides partout. Tritons, hissez-moi hors de mon corps !

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Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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