J’ai souffert de tout, de présence, d’absence et de faim ; mais rien ne saurait égaler la douleur de l’attente. Attente du renouvellement, de la renaissance comme une ligne d’horizon immuable, jamais troublée.
Antiques pleureuses, sanglotons ensemble, emplissons nos coupes de larmes et que, par l’art de l’évaporation, elles se muent en nuages salins et se répandent ensuite au sol en pluies acides, corrompant ce qui ne mérite de vivre. Là, l’herbe brûle, ici, la terre se putréfie. J’altérerai mon corps de traces et, aux endroits que les scarifications délimitent, tu passeras ta langue, tu assouviras mes passions, tous mes poils hérissés.
Eau, je te bois, purifie-moi !
Ondines, venez à moi, de vos mains avides, de vos bras liquides, tendres, humides partout. Tritons, hissez-moi hors de mon corps !
Antiques pleureuses, sanglotons ensemble, emplissons nos coupes de larmes et que, par l’art de l’évaporation, elles se muent en nuages salins et se répandent ensuite au sol en pluies acides, corrompant ce qui ne mérite de vivre. Là, l’herbe brûle, ici, la terre se putréfie. J’altérerai mon corps de traces et, aux endroits que les scarifications délimitent, tu passeras ta langue, tu assouviras mes passions, tous mes poils hérissés.
Eau, je te bois, purifie-moi !
Ondines, venez à moi, de vos mains avides, de vos bras liquides, tendres, humides partout. Tritons, hissez-moi hors de mon corps !
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