Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

jeudi 11 novembre 2010

Par vent violent - 11

Je tourne mon poignet et ma main, mobile et théâtrale, commande aux éléments. De ce seul geste, je balaie l’irrésolution qui me taraudait, je déchiffre les signes sibyllins, j’élucide les crêtes spumeuses.
Les vagues chahutent mon champ de vision et, entre deux éruptions d’eau, l’horizon mouvant se dessine, ainsi que les lignes du destin. J’y entrevois des possibles, quelques uns, une multitude, un seul peut-être mais le néant semble refluer vers le cloaque des profondeurs, prêt à surgir, demain, plus tard.
Je suis libre par ajournement de l’éternité ; je me gausse de la permanence. Je grave les lettres une à une dans ma chair, j’en couvre mon bras, mon ventre, mes cuisses. De temps à autre, la pointe traverse l’épiderme, deux ou trois gouttes de sang perlent, se diluent dans les flots qui miens deviennent, transmutés qu’ils sont de mes organites. Je perce les délimitations, j’ouvre les garde-fous et, par logique, la folie s’échappe, saine folie qui me rappelle à l’ordre.

1 Comment:

Chloé said...

L'introspection permet d'avancer et de faire ressurgir de son caractère des défauts souvent enfouis ou méconnus, son égoïsme en particulier. Je pense que personne n'est immonde au fond de lui à un point de non retour et de vouloir noyer son âme. Je crois que la plupart du temps, on arrive avec le temps nécessaire à faire en définitive le bon choix. Ce face à face avec soi-même est salutaire et on en sort grandi.
Pour continuer en évoquant le jeu de tarot, vous avez, je pense, encore d'autres atouts en mains, mais je vous conseillerais de surveillez votre garde, elle est sans le chien car j'ai cru comprendre qu'il n'était pas du voyage. Profitez de ce moment de répit.

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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