Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

jeudi 18 novembre 2010

Savinienne auréolée de blancheur - 18

Savinienne se presse contre moi, les yeux alternativement ouverts et clos, la fatigue l’envahit, une fatigue teintée de paresse et d’abandon.
Elle penche sa tête, presque en ralenti, pose avec délicatesse son visage sur mon bras, succombe à l’affection. Son poids est celui d’une plume, son attente celle d’un océan.
Je caresse ses cheveux, tendrement, elle sourit, extase de l’âge. Je caresse ses cheveux, quelques fils blancs se détachent, entremêlés à mes doigts.

2 Comments:

hélène said...

J'aime beaucoup lire cette série, touchante et poétique.
Ce petit moment de vie me touche, et cette phrase, "Son poids est celui d'une plume, son attente celle d'un océan" est belle et dit beaucoup.

Chloé said...

Lal Béhi, je vous ai déjà dit que je trouvais cette série fort touchante, mais je dois avouer qu'au fil de ses lectures, j'y perçois, de plus en plus, outre un professionalisme et un dévouement très présent, une tendresse infinie.

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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