Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

mardi 16 novembre 2010

Par vent violent - 12

Il est une qualité merveilleuse née de la chute dans les profondeurs, c’est l’absence de gravité. Se jouant de l’attraction, on en vient à nier le haut comme le bas, à jouer de son corps comme en défaillance d’atmosphère.
Je suis désarticulé, je suis plein, de vie, d’envies, de vices. Je tournoie, je me frotte à la caresse de l’eau, je jouis de sa limpidité sur ma peau. Mes doigts dessinent des volutes au creux des courants, mes phalanges se palment, je suis amphibie. Amphibie parfaitement, ni homme, ni poisson, créature pélagique ; tout en moi aquatique se fond, et mes limites sont abolies, mes pores s’ouvrent, le sel y pénètre. Quelques particules de plancton effleurent mes lèvres, sur ma langue comme la salive d’un baiser les diatomées fourmillent.
Dénouerai-je la corde qui me retient, liant ma cheville ?

2 Comments:

Chloé said...

Lal Behi, j'ai beau réfléchir ... Je ne sais pas pour vous, sympathique et talentueux écriturier, mais en ce qui me concerne, je nomme cela : Tout simplement "Renaître" ...

Chrysopale said...

Dénouer la corde? Pour avoir quoi? N'est-ce pas le dernier point de sauvetage avant la noyade pure et simple?
Réfléchir aux conséquences surtout.

Oh, et puis j'arrive pas à m'y retrouver dans ces textes lyriques... je me laisse prendre dans le flot des mots (si si, je t'assure, je suis ballottée par les vagues quand je lis ces textes), mais je suis incapable de dire quoi que ce soit d'intelligent (bon, ça ok, c'est tout le temps...)

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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