Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

samedi 30 octobre 2010

Par vent violent - 10

Litanie : toujours la mer exhale un babil caractéristique, chuintement fait d’écume et de profondeur. Toujours ce murmure itératif que rien ne vient entraver, ni ma respiration, ni la lente agonie de mon corps – hormones confondues – corps aux désirs tus, susurrations coites, salacité inavouables.
Litanie également, le ciel qui me nargue de sa pureté, les flots où toute chose se désintègre, promise à un lent pourrissement.
La nature, forte, plus forte que moi ; ma nature, plus impérieuse que ma raison m’encourage à la survie. Échouerais-je sur quelque radeau, tel une méduse, une improbable gorgone ? Je plonge ma main dans l’océan et, malgré le soleil qui en réchauffe la surface, l’eau est restée froide, horriblement symbolique. Je lèche mes doigts ; le sel de la mer se mêle à ma salive et, par une alchimie élémentale, se fond en moi, colore mes particules de son immensité. Mes nerfs s’étirent, presque à l’infini, recouvrent la surface aqueuse, accèdent à la connaissance de l’insondable. Malheureusement, l’espoir est permis – où donc loger mon découragement ?

3 Comments:

Chloé said...

Bonjour Lal Behi, je vous suis toujours sur cette série même si je ne poste pas systématiquement. En partant du degré zéro, il ne vous en reste que trois à gravir. Saurez-vous vous retrouver à temps avant de franchir ce seuil dit "fatidique" de 13 ? Je vous l'espère en tout cas. Je vous souhaite pour ma part, pour l'avoir vu sur un forum où vous postez, un très heureux anniversaire. Bien à vous. Chloé

Lal Behi said...

@ Chloé
Merci pour votre fidélité à cette série et pour tous vos souhaits. Au cas où treize degrés ne suffirait pas, pourquoi ne pas utiliser d'autres échelles comme, par exemple, les vingt-deux lames du tarot (ce qui me laisse un peu plus de temps) ? Et ce, sans compter les apostilles...

Chloé said...

Si j'ai bien tout compris, vu sous cet angle, bien que ne sachant pas jouer au tarot, je pense que vous avez d'ores et déjà en mains une belle poignée d'atouts majeurs, même si vous ne détenez pas, dès à présent le plus fort, le 21. J'ai comme l'intuition, quitte à devoir vous défausser, qu'il doit vous rester dans les mains, en prime, l'excuse pour amener le petit au bout !

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
Accueil

Retour à l'haut de page