Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

samedi 16 octobre 2010

Par vent violent - 7

Porté par la pression de l’eau, je flotte sur le dos, mon corps divague, le liquide a envahi mes oreilles qui me répercute les sons abyssaux. Je suis au centre de l’océan, un centre théorique puisque j’ignore tout de la position que mon point insignifiant prendrait sur un planisphère. De toutes parts, l’horizon mêle les éléments.
Ainsi offert à la voûte des cieux, je contemple l’azur, je démultiplie les nuages, je ciselle leur forme. C’est une accalmie étrange que de jouer avec le firmament, d’explorer les territoires d’un olympe assurément hors d’atteinte. Mon être trouve sa place, quelque part entre le zénith et le nadir, c’est-à-dire n’importe où, n’importe comment, mais enfin oublieux de lui-même, et de son destin – à charge celui qui y croit de m’en esquisser la trame.
Rassasions-nous d’apaisement, fut-il illusoire ! Sous mes pieds grondent les sirènes, sous ma chair se matérialisent des désirs inavoués et inavouables, tous en ma défaveur, mais si délicieux. Que ne suis-je un autre pour devenir moi-même !

1 Comment:

Chloé said...

Lal Behi, appréciez pleinement cet instant de calme, savourez-le et faites surtout attention au chant ennivrant des sirènes, méfiez-vous en en tout cas ! Bien à vous.

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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