Eaux enfuies, lointaines sur la plage immense où toute trace de sirènes s’absente. Le sable dessine des rigoles, les algues s’y meuvent avant de mourir, promises à une lente et létale dessiccation. Les traînées de coquillages façonnent des empreintes de voies lactées, stériles.
L’océan t’engloutit, les traces de ton corps se perdent entre les flots, l’odeur de tes cheveux s’est noyée dans le sel. La mer s’est précipitée au loin, la mer refuse de te régurgiter. L’estran s’est dénudé, son agonie solaire peine à refléter le ciel. Jouet d’immersions et d’exondations cycliques, il me nargue de son dépouillement pathétique duquel ne peut poindre nul signe de toi. Maudite marée de morte-eau qui me prive de l’illusion de t’entrapercevoir, riant des vagues, frétillant sur l’écume !
Demain peut-être – ou plus tard mais la patience me fait défaut – les astres tidaux se conjoindront et, d’un même élan, produiront une marée immense, digne de toi. Les eaux fleuriront, riches de leur profusion ; aussi, jaillis devant moi ! Épouse la courbe des lames ! Sois ma nymphe transparente, mon souvenir anadyomène !
L’océan t’engloutit, les traces de ton corps se perdent entre les flots, l’odeur de tes cheveux s’est noyée dans le sel. La mer s’est précipitée au loin, la mer refuse de te régurgiter. L’estran s’est dénudé, son agonie solaire peine à refléter le ciel. Jouet d’immersions et d’exondations cycliques, il me nargue de son dépouillement pathétique duquel ne peut poindre nul signe de toi. Maudite marée de morte-eau qui me prive de l’illusion de t’entrapercevoir, riant des vagues, frétillant sur l’écume !
Demain peut-être – ou plus tard mais la patience me fait défaut – les astres tidaux se conjoindront et, d’un même élan, produiront une marée immense, digne de toi. Les eaux fleuriront, riches de leur profusion ; aussi, jaillis devant moi ! Épouse la courbe des lames ! Sois ma nymphe transparente, mon souvenir anadyomène !
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