Savinienne regarde le monde de son fauteuil roulant, de son lit, toujours à mi-hauteur, diminuée.
Ses jambes traîtresses sont inanimées, ou presque. Pourtant, avec l’aide d’un collègue, nous la soutenons, elle se hisse, esquisse un pas. C’est à peine une claudication, tout juste une marche mais elle se déplace.
D’abord avec précaution, puis s’enhardit, relève la tête, fixe l’horizon loin devant elle, radieuse, hausse encore le menton. Savinienne observe son environnement à hauteur humaine, pour la première fois depuis longtemps, trop longtemps.
Ses jambes traîtresses sont inanimées, ou presque. Pourtant, avec l’aide d’un collègue, nous la soutenons, elle se hisse, esquisse un pas. C’est à peine une claudication, tout juste une marche mais elle se déplace.
D’abord avec précaution, puis s’enhardit, relève la tête, fixe l’horizon loin devant elle, radieuse, hausse encore le menton. Savinienne observe son environnement à hauteur humaine, pour la première fois depuis longtemps, trop longtemps.
3 Comments:
Forte la fin.
En fait, fort le texte.
(... il est fort ce Lal...)
Merci, merci, merci.
Mes respects à Savinienne.
C'est qu'à force elle nous est devenue familière, presque intime.
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