Savinienne joue machinalement avec la grappe de raisin, elle en saisit un grain, le porte à sa bouche et le mâche, longuement, d’abord avec application, comme une tâche de la plus haute importance, puis avec automatisme, oublieuse de sa mastication.
Lorsqu’enfin arrive la déglutition, elle demeure immobile, absorbée par le vide, happée par l’abandon de l’inexistence.
J’attire son attention, je la rappelle à moi, à elle-même. Elle me fixe de son sourire discret et franc. Mais le raisin lui reste définitivement étranger.
Et quand je lui demande doucement quels sont ses fruits préférés, Savinienne de répondre : « Ceux qui ne font pas de bruit. »
Lorsqu’enfin arrive la déglutition, elle demeure immobile, absorbée par le vide, happée par l’abandon de l’inexistence.
J’attire son attention, je la rappelle à moi, à elle-même. Elle me fixe de son sourire discret et franc. Mais le raisin lui reste définitivement étranger.
Et quand je lui demande doucement quels sont ses fruits préférés, Savinienne de répondre : « Ceux qui ne font pas de bruit. »
0 Comments:
Post a Comment