Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

samedi 11 décembre 2010

Voilà

Viola a été violée. Voilà le voile, le voile enlevé qui voit la vie volée. Violentée, elle veut laver son désaveu – vainement.
Les vilains vont et viennent, la vilenie au ventre, visant la vivante Ève qui vivra avilie. Ils l’avachissent, ils la vautrent. Elle voudrait vivre, elle veut voleter de villes en vallées, lavée de la veulerie. La lave violente la vise, l’envie de vomir évince son éveil, évidemment. Le levain de la vengeance se lève, il va livrer les loups velus, les larves involuées qui la visèrent. Mais les lèvres sont closes, les siennes, les leurs, vivement l’oubli scellé en son sein !
Viola avale la digitaline, elle incise ses veines, s’envole sur le voilier du vent.
Viola a été violée. Voilà.

0 Comments:

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
Accueil

Retour à l'haut de page