Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

vendredi 24 septembre 2010

Par vent violent - 6

Fauve – peut-on tourner en rond dans une cage sans limites ? Ni haut, ni bas, ni même l’horizon ne me tourmentent de leur repère. Au lieu de quoi, je me heurte aux murailles de mon propre corps, j’expérimente le périmètre de ma tolérance, surface minime, presque inexistante.
Aussi, je frappe de mon poing, j’assène toute mon énergie dans quelque œuvre inutile, mes ongles percent ma chair et cette douleur s’ajoute aux tourments de mes organes, un peu comme une addition sans résultat, un infini tel un gouffre, ce huit couché qui mime deux plénitudes identiques.
Je tente un cri, mais ce n’est qu’un hurlement, sans mesure aucune ; que n’ai-je le sens de la retenue… mon poing donc a percé la surface de l’océan, des ondes circulaires se forment, j’espère – en vain – que leurs ridules atteignent l’orée de l’existence, les confins du liquide. Cette éphémère ecchymose n’aura guère d’influence sur les mouvements de l’univers, non plus que sur les miens d’ailleurs.

4 Comments:

Chloé said...

"Houle ... Arf, la mer monte !"

Vous êtes déjà rendu au 6ème barreau, donc à la moitié de l'Echelle de Beaufort, sans compter que vous êtes parti directement du 2ème en laissant sur votre route les deux premiers barreaux (ou en les sautant allègrement). Va falloir sortir illico presto le K-Way. J'ose espérer que vous éviterez l'ouragan et que vous n'irez pas jusqu'au 12 ème barreau.

Je préfèrerais vous lire très bientôt dans une jolie histoire sur la Savoie et sur ce fameux fromage que l'on y fabrique, vous savez ... le beaufort ! Soyez prudent.

Lal Behi said...

Je crains que la prudence ne soit plus de mise ; au cœur de l'océan prédomine l'instinct de survie, non ? Quant au nombre de barreaux, je me verrais bien dépasser le douzième, à moins que le calme après la tempête ne se manifeste à ce chiffre symbolique.

Pour ce qui est des jolies histoires bucoliques, je crains de n'avoir aucun talent, préférant les chutes qui en sont vraiment. Mais, car il y a en toujours un, j'adore le beaufort !

Chloé said...

L'instinct de survie tend à un dépassement de soi, tout comme l'introspection est toujours salutaire, même si les effets ne sont pas immédiats. L'océan n'est pas toujours en furie et le calme peut arriver bien avant la tempête. C'est tout ce que je vous souhaite en tout cas. Bien à vous.

Chloé said...

Je suis désolée Lal Behi, en lisant ce soir d'autres textes de vous, je n'avais pas vu, ni lu que vous aviez posté le "barreau n° 1" de cette échelle. N'empêche que celà ne change rien à mes précédents commentaires et que je sais par expérience que les larmes font partie de ce besoin de survie dans nos questionnements, dans notre introspection et quoique l'on en dise, et sans en avoir honte, que l'on soit hommes ou femmes, enfants ou adultes, c'est une soupape de sécurité qu'il est bon d'ouvrir parfois et de les laisser couler fait beaucoup de bien, je vous l'assure.

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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