Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

jeudi 9 septembre 2010

Par vent violent - 3

Vagues vagues, lames imprécises, tout se brouille autour de nos flancs. L’œil du cyclone se joue de nous et des éléments qu’il façonne à sa guise, survolant les eaux en un tumulte féroce. Vu de la stratosphère, le typhon paraît statique, spirale blanche, céleste duvet seul percé d’un bourgeon sombre, surprenant gosier dont la furie des vents a déchiré l’opercule.
La mer se projette en murs verticaux, érige ses barrières aussi dures que la pierre, dresse ses remparts dentelés. Ma vie s’écoule sur un fil aqueux, quelque chute m’entraînerait inexorablement vers l’abîme. L’immensité et l’inconnu me terrifient, ma chair tremble, mes genoux s’entrechoquent ; mais tout est préférable à l’immobilité.

0 Comments:

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
Accueil

Retour à l'haut de page