Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

lundi 14 décembre 2009

Savinienne sombre dans l'oubli - 11

Savinienne évoque quelques souvenirs, sourit à une image pourtant floue. Le temps s’étire à l’infini, puis se tait, sans substance. Elle se raccroche à un cliché d’enfance, à son mariage peut-être.
Savinienne se trouble qui, soudain, ne se souvient plus du nom de feu son époux. Ses yeux se figent, une peur diffuse l’envahit – tremblement.
Et de murmurer : « J’ai oublié le nom de mon mari ! Pourtant, j’ai reçu le nouveau ce matin… »

5 Comments:

Chrysopale said...

Je n'ai pas bien compris sa dernière phrase... mais j'imagine le trouble de Savinienne...

Toujours aussi émouvant, merci.

anne veillac said...

Merci !!!

EmmaBovary said...

Terrible... Mais en même temps réaliste et presque poétique...

Finn said...

Chouettes textes, on sent l'influence de ton milieu professionnel, non ?

Lal Behi said...

Effectivement, Finn, les anecdotes de cette série sont tout à fait véridiques ; même si les relations avec ces personnes atteintes d'Alzheimer sont souvent empreintes de tendresse et de rires, elles naviguent souvent dans la quatrième dimension, voire plus.

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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