Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

mardi 1 décembre 2009

Petit papa perdu au plus profond

Allitérations en P sur le thème de Noël...

Plat principal : pintade appétissante et purée précieuse de potimarron au parmesan ; plus pléthore de Pouilly pour la pépie de Papy. En plus de l’apéritif, pardi !
Papa picore le pâté et, petit polisson, papouille les appâts de Perle. Perle, pas pimbêche, se penche plus près, pérore un peu pour le principe et plonge ses paumes sous le pull de Papa à la pointe du plaisir. La réception, en plein apparat, permet des privautés et les parures du sapin répètent les postures des protagonistes, peu ou prou. De pâles suspensions prêtent leurs poudroiements imprécis aux impudeurs du repas.
Le Père Pie pousse un psaume, puis s’époumone en poèmes passionnés, prêchant l’opprobre contre les pêcheurs, puis appelle à la pénitence. Pamela s’approche et lui pelote le paquet, le psautier du père s’aplati par terre et sa pruderie périclite. Pamela, professionnelle du patin, le pousse vers une pièce proche et prolonge la première provocation, sans réprobation du prêtre.
Papy s’approche de Pénélope, perverse et pulpeuse, et lui pince la pointe du pistil, puis plus encore. Ses prunelles pétillent, ses papilles postillonnent, ses poils opalins de Père Noël paillard passent près de la poitrine ; il pose sa pipe et pratique un placage pas pusillanime pour un kopeck. Son paletot purpurin est déposé, son pantalon peu après, le petit pinson pointe et pépie, primesautier.
Quel plaisir de passer ce pieux souper à La Poule tapineuse, auprès de personnes publiques et pas prudes, plus portées sur les parties de peau que la prière !

2 Comments:

Jeffw said...

Pas de pleurotes pour ce repas ?

Dis-moi, Noël t'inspire de façon inattendue. Tout à fait mon genre de réveillon en fait...
:)

Finn said...

My God ! Que de p ! Il serait jouissif que tu nous fasse la même chose avec des x, y ou z !

Tu fais la paire avec le JeffW et son tonton qui c'est ôté sa toux !

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
Accueil

Retour à l'haut de page