Savinienne est décédée aujourd’hui. Elle gît toujours sur son lit, tiède encore, ou à peine. Elle semble apaisée – c’est ce que tous voudraient croire – elle semble morte surtout !
Je frôle ses cheveux, j’effleure ses lèvres, je regretterais presque la salive qui s’en échappait. Je saisis sa main et, soudain, le corps de Savinienne bouge, avec vivacité. Et moi de reculer en sursaut. Savinienne n’est pas revenue de l’au-delà ; simplement, le matelas électrique anti-escarre n’a pas été débranché et la secoue mécaniquement.
Savinienne avait de l’humour, en aurait-elle toujours par-delà la tombe ?
Dans quelques jours, j’irai à la levée du corps. Sa famille sera peut-être là, perdue dans la morgue de l’hôpital. Peut-être. Ou peut-être pas.
Je frôle ses cheveux, j’effleure ses lèvres, je regretterais presque la salive qui s’en échappait. Je saisis sa main et, soudain, le corps de Savinienne bouge, avec vivacité. Et moi de reculer en sursaut. Savinienne n’est pas revenue de l’au-delà ; simplement, le matelas électrique anti-escarre n’a pas été débranché et la secoue mécaniquement.
Savinienne avait de l’humour, en aurait-elle toujours par-delà la tombe ?
Dans quelques jours, j’irai à la levée du corps. Sa famille sera peut-être là, perdue dans la morgue de l’hôpital. Peut-être. Ou peut-être pas.
1 Comment:
Sniff...
Ce n'est pas la première fois que je lis ce texte, mais j'aime beaucoup tes saviniennes, tu le sais.
Et quelle belle fin.
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