Délicatement, je coiffe les cheveux de Savinienne, rares ; elle s’observe dans la glace sans aménité, presque avec rudesse. Ses yeux noirs brillent, presque une fente. Puis l’expression change, brusquement sa coiffure la satisfait.
Je masse son visage, ses mains, avec douceur et parcimonie. Savinienne s’assoupit, bercée par les caresses, enivrée de souvenirs. Son esprit vogue, sa jeunesse l’effleure, ses amants l’admirent, d’autres se jettent à ses pieds.
Elle s’éveille progressivement, son siècle se manifeste à nouveau, transfiguré. Ses lèvres esquissent un sourire. Un mince filet de bave s’écoule de sa commissure, translucide, élastique, écume de l’âge.
Je masse son visage, ses mains, avec douceur et parcimonie. Savinienne s’assoupit, bercée par les caresses, enivrée de souvenirs. Son esprit vogue, sa jeunesse l’effleure, ses amants l’admirent, d’autres se jettent à ses pieds.
Elle s’éveille progressivement, son siècle se manifeste à nouveau, transfiguré. Ses lèvres esquissent un sourire. Un mince filet de bave s’écoule de sa commissure, translucide, élastique, écume de l’âge.
1 Comment:
J'espère que l'on aura encore beaucoup de saviniennes. C'est formidable comme, avec tes mots, ton regard sur eux, tu rends très vivants des gens qui sont en bout de vie.
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