Écritures, billets, nouvelles, contes, brachygrammes, poésies, prosoésies, ludilemmes, romans...

Découvrez les lalbehyrinthes, partez en exploration, perdez-vous éventuellement… Chacun d’eux possède une issue, mais chaque sortie conduit irrémédiablement vers un nouveau dédale. Les textes s’imbriquent et tissent une toile dont le motif général pourrait être le mien, ou celui de tout autre personnage, selon mon humeur. Bref, la vérité est – sans doute – ailleurs, ou ici, ou nulle part.

mardi 22 septembre 2009

Savinienne où tombent les feuilles - 9

À Savinienne qui pense être en mai, en juin ou en décembre, je rappelle que c’est aujourd’hui l’automne. Ce mot fait écho, elle se remémore des promenades en forêt, elle évoque les châtaignes grillées sur le feu, leur odeur caractéristique, leur goût savoureux.
D’une main maladroite, elle mime les feuilles tombant des arbres. Parmi ses mots diffus, j’entends l’écho de balade, de sous-bois – son père lui tient la main, elle le suit en trottinant, elle l’appelle encore, sa voix dans un souffle.
Et quand je l’interroge sur le pourquoi de la chute des feuilles, Savinienne me répond, avec évidence : « Les feuilles meurent parce qu’elles en ont assez de vivre ! »

4 Comments:

Chrysopale said...

C'est pourtant évident, comment n'y ai-je pas songé avant...

Toujours aussi touchante Savinienne...

Jeffw said...

Très réussi comme d'habitude... et forcément bourré de nostalgie et de sagesse.
Á quand le 10 ?

anne veillac said...

Merci.

EmmaBovary said...

La logique de l'enfance revient avec l'âge... Un texte court mais fort.

Le printemps passe

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes
(Bashō Matsuo)
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